Sabine, votre propriété est magnifique, depuis combien de temps vivez-vous ici ? 

“C’est en 1999 que j’ai acquis cette maison bourgeoise d’une grande famille de médecin, datant de 1820. J’ai restauré le bâtis pour lui redonner tout son éclat et j’ai redonné vie au domaine en replantant des vignes, là où 1 siècle plus tôt, celles du domaine Grandchamp y étaient cultivées.”

Qu’est ce qui vous a poussé à vous investir dans un projet d’une telle envergure ? 

“Je suis fille de viticulteurs, j’ai grandi dans les vignes, il était naturel pour moi de contribuer au développement de notre patrimoine par l’acquisition de ces terres.”

Être une femme dans le milieu viticole, qu’est ce que ça change ? 

“Effectivement, nous ne sommes pas nombreuses. Cependant, le fait d’être un homme ou une femme ne change en rien notre rapport avec les autres ou avec la vigne.  Le tout pour moi est de bien m’entourer et de former des équipes compétentes.”

Pourquoi n’avez-vous pas développé votre chai particulier ? 

“Mon grand-père a contribué à la création de la cave de Puisseguin Lussac st Emilion, mon père était Directeur, mon frère y est investi, nous sommes une famille de coopérateur dans l’âme.  La coopération c’est une grande famille. Derrière les caves, il y a des viticulteurs, il y a la vie !
De plus, la coopérative viticole s’est très bien développée ces dernières années et a beaucoup investi dans son outil de vinification. L’équipe de la cave est aussi très performante, son objectif est bien d’extraire le meilleur de notre production, et c’est notamment grâce à cette détermination que  les appellations communales  de St Emilion ont la renommée d’aujourd’hui. “