Portrait de
Romain Planiol
Propriétaire du Châteaude Bergun
Le château de Bergun appartient à la famille Planiol depuis le début des années 1900. Situé sur la commune de Ruch, ce domaine de 32 hectares est composé des cépages Merlot, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et depuis peu Colombard. Nous avons été à la rencontre de Romain Planiol, actuel propriétaire du vignoble, afin de vous en dire un peu plus sur ce château.
C’est autour d’un café bien chaud et à l’abri d’une pluie battante que nous avons été reçus pour découvrir l’histoire de cette propriété.
Romain, parlez-nous un peu de vous…
« Propriétaire du château de Bergun, j’y travaille depuis 1990. C’est seulement après avoir terminé mes études de lettres que j’ai décidé de reprendre l’activité familiale afin de poursuivre l’engagement de mon grand-père et de mon père. Le vignoble est passionnant car il évolue à chaque saison et il faut le connaitre pour pouvoir en tirer le meilleur tout en respectant sa nature. »
Le château de Bergun est donc une histoire de famille ?
« C’est effectivement une propriété familiale depuis 3 générations. Mon grand-père, à l’origine de cette activité, a aussi contribué à la naissance de la cave coopérative de Ruch en 1935 et en a été le président durant de nombreuses années. Mon père avait pris la relève avant de me céder sa place au début des années 90. Je suis investi à 100% ! Depuis 2008 nous avons d’ailleurs doublé la superficie de notre domaine. »
Quelle est la particularité de votre vignoble ?
« Le vignoble demande beaucoup de travail tout au long de l’année. Chaque saison nécessite une attention particulière. Nous disposons aujourd’hui de 32 ha de vignes découpés en 24 ha de rouge et 6 ha de blanc. Il faut savoir que le territoire de l’entre-deux-mers est plutôt propice au vin blanc mais le périmètre de Ruch est particulièrement favorable au rouge. D’ailleurs c’est une tendance qui s’est vraiment marquée au fil des années car je me souviens, à l’époque, mon grand-père produisait plutôt du blanc. »
On parle de développement durable, quelle est votre position à ce sujet ?
« Je suis plutôt sensible à cette problématique. J’ai d’ailleurs fait les premiers essais en 1997. Depuis je tente d’avoir un impact le plus léger possible sur la nature et j’essaie d’intervenir le moins possible sur les parcelles afin de respecter l’environnement naturel de mes vignes. »
Pourquoi faire comme vos pères et vous investir au sein d’une cave coopérative ?
« L’avantage de la cave coopérative c’est tout d’abord la mutualisation des moyens. C’est une belle chose de pouvoir mettre ses forces en commun pour en ressortir plus fort. Le fonctionnement en coopérative permet de se concentrer sur son cœur de métier et ainsi proposer le meilleur. Chacun exerce sa mission et accorde sa confiance aux autres maillons de la chaîne. C’est un travail d’équipe finalement. »
Comment percevez-vous l’avenir ? Pensez-vous que vos enfants prendront la relève ?
« Concernant l’avenir, je perçois plutôt une tendance vers le bio, les enjeux environnementaux et la mécanisation. Nous savons que les consommateurs cherchent déjà des produits biologiques et que le marché est en plein essor. Je pense que nous ne sommes qu’au début de cette démarche.
Pour ce qui est de la nouvelle génération, mes enfants sont encore trop jeunes pour se positionner sur la propriété. L’avenir nous le dira ! »
